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Philosophie

Alexandre Duno Ingéneur du son Grand Hôtel Mastering

" Cela peut paraître étrange. Je n'ai pas seulement étudié le son, la musique et les sciences pour devenir un bon ingénieur, j'ai également suivi des études en philosophie et en art.  Le son est une abstraction pure et le mastering une porte sur sa perception immédiate. C'est pourquoi il faut savoir l'emprisonner dans des images et avoir plus que des connaissances en audio pour le dompter et le maîtriser au mieux ! "

Alexandre a commencé comme beaucoup d'autres ingénieurs du son par la pratique d'un instrument. C'est ainsi par l'intermédiaire des platines et du turntablism que son aventure musicale débute il y a plus de dix ans. Il s'est très rapidement mis à jouer de plusieurs instruments et ce parallèlement à l'exercice de la composition. Entre le monde acoustique et électronique, il s'est bâti une très forte culture musicale appuyée par la pratique instrumentale qui lui permit d'appréhender la musique de façon plus concrète. Outre la guitare et le piano, il développa une passion particulière pour la synthèse sonore, grand amoureux des synthétiseurs. Le lieu du mixage devint pour lui le point névralgique de rencontre de tous ces domaines musicaux. C'est après plusieurs années de pratique du mixage que la question du mastering, qui aujourd'hui encore  est considérée comme un domaine mystérieux demandant une très grande expérience, se présenta pour lui comme l'achèvement d'un voyage de recherche et d'expériences sonores variées. Cela fait maintenant sept années qu'il s'est spécialisé dans le mastering.

 

Le mastering se présente avant tout comme une destination qu'il est, selon moi, difficile d'atteindre du premier coup car il nécessite de comprendre le musicien, de comprendre le compositeur. Pourtant, en tant qu'ingénieur mastering, je ne suis plus tout à fait musicien et ce fait est né d'un sentiment musical très clair : tout se vaut. En effet, j'ai développé un état particulier de subjectivité et d'amour pour tous les genres et tous les choix musicaux. Le problème ne se trouve plus à cet endroit de la musique et du son. Il se trouve par dessus, il recouvre tout morceau comme sa peau, comme sa texture ou sa terminaison nerveuse. Un ingénieur mastering est un musicien qui joue tout le morceau en entier et en même temps. A l'aide de ses potards, il sculpte et travaille la peau de la musique. Néanmoins cette surface n'est pas superficielle, chaque action qu'il engage a un impact sur l'ensemble, alors comme le chef d'orchestre il doit avoir une oreille concentrée sur chaque détail. Il pénètre ainsi la musique au plus près des microscopiques détails, au plus profond de toute l'épaisseur de sa forme afin d'en offrir une perception particulière aux auditeurs. En définitive, le mastering détermine pour moi notre perception matérielle de la musique, il travaille exclusivement à construire une perception matérielle du son, il est la frontière entre le morceau et nous.

 

Grand Hôtel Mastering propose une philosophie de travail peu commune, il concilie studio de mastering et salon audiophile. La réunion de ces deux univers donne au son une priorité quasi métaphysique. Plus de bureau, on se libère petit à petit du matériel, on se rapproche du son ! Rien ne vient distraire l'attention entre l'ingénieur et les enceintes. De plus, l'absence de bureau réduit grandement les réflexions qui modifient le timbre de la source sonore. Cette configuration permet une approche critique augmentée. L'ingénieur n'est plus seulement un artiste-technicien mais peut également se mettre à la place du client, de l'écouteur, de l'audiophile. En effet, du plus petit système d'écoute aux systèmes Hi-Fi les plus onéreux du monde, l'ingénieur mastering doit pouvoir satisfaire toutes les situations d'écoute.

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